Thème de la Chaire

Axe 1 - Culture, socialisation, curriculum

Axe 2 - Égalité des chances et Équité

Axe 3 - Axe de recherche 3

Axe 3 : Politiques et pratiques dans une perspective comparative

Sous cet axe, la Chaire vise, à partir de données secondaires, à soutenir la constitution et le développement d’un savoir comparatif, synthétique et pertinent sur les politiques et pratiques en matière de relations interethniques à l’école et de scolarisation des minorités nationales ou des groupes issus de l’immigration. Trois chantiers sont particulièrement poursuivis.

1)        L’éducation des immigrants dans d’autres provinces canadiennes et pays d’immigration

Les travaux portant spécifiquement sur cet enjeu ont été limités cette année. Cependant, on peut considérer que nos travaux sur la scolarisation des minorités religieuses (Musulmans et plus récemment Juifs), ainsi que ceux qui portent sur le cheminement et la performance scolaires des élèves issus de l’immigration, dont plusieurs ont une dimension comparative, contribuent à cet axe. Par ailleurs, dans le cadre des travaux 2010-2011 de l’équipe FQRSC, nous prévoyons organiser, lors du colloque de l’Association pour la recherche interculturelle (ARIC), qui se tiendra à l’Université de Sherbrooke en juin 2011, une session consacrée à la problématique spécifique de l’intégration scolaire des élèves immigrants en dehors des grands centres où, en plus de travaux québécois, un ensemble de contributions canadiennes et étrangères seront sollicitées.

2)        La scolarisation des communautés d’accueil et des nouveaux arrivants dans les sociétés à double majorité

La Chaire a été très active cette année dans ce second chantier. D’une part, nous avons publié un ouvrage majeur résumant les travaux des dix dernières années du Réseau sur l’éducation dans les sociétés divisées : « Les majorités fragiles et l’éducation : Belgique, Catalogne, Irlande du Nord, Québec » (PUM). Celui-ci a été lancé dans le cadre de la 12e Conférence nationale Metropolis le 19 mars 2010, à l’occasion d’un panel, organisé par la Chaire intitulé « Les approches comparatives dans l’étude de l’intégration et des relations ethniques : intérêt et défis », qui mettait également en valeur deux autres ouvrages de la Chaire : « Multiculturalism: Public Policy and Problem Areas in Canada and India » publié l’an dernier et « The Education of Muslim Minority Students : Comparative Perspectives », décrit plus haut. L’ouvrage part du constat que l’on a trop souvent tendance à considérer les rapports ethniques comme mettant en jeu une majorité dominante exerçant son pouvoir sur un ensemble de minorités. Il s’intéresse donc plutôt à divers cas de figure éloignés de ce modèle, soit ceux de la Belgique et de l’Irlande du Nord où deux groupes partagent un pouvoir sensiblement équivalent de contrôler l’État et ceux du Québec et de la Catalogne, où des majorités clairement identifiables au plan local connaissent une ambiguïté de dominance liée à leur statut minoritaire à l’échelle nationale. Le rôle de l’éducation dans le maintien ou la transformation des frontières ethniques et des identités dans de tels contextes y est abordé à travers divers enjeux, parfois controversés, tels la scolarisation commune, la traversée des frontières scolaires et le rapprochement, l’enseignement de l’histoire dans un contexte de mémoires multiples, l’intégration linguistique des immigrants ou encore la prise en compte de la diversité à l’école.

L’ouvrage a donné lieu à un lancement européen, sous l’égide du délégué général du Québec M. Christos Sirros, à Bruxelles, le 20 mai 2010. À la suite de la présentation du livre par la titulaire, notre collègue Johan Leman en a proposé une lecture critique face à la situation prévalant en Belgique. En plus de recevoir une bonne couverture médiatique en Belgique, l’événement a figuré pendant quelques semaines au portail international du gouvernement québécois.

À plus long terme, nous prévoyons organiser un événement similaire visant un public catalan et si possible y associer le Bureau du Québec à Barcelone, lors du colloque « Éducation et Nation » organisé les 21 et 22 octobre prochain par l’Institut National de la Recherche Pédagogique, où la titulaire présentera certaines conclusions de l’ouvrage dans une communication intitulée «Majorités fragiles, pluralisme et éducation : les leçons de l’enseignement de l’histoire au Québec ». Par ailleurs, afin d’assurer une diffusion internationale plus large, des discussions sont en cours avec divers éditeurs anglophones.

La Chaire a également maintenu ses liens avec les institutions partenaires du Réseau sur l’éducation dans les sociétés divisées, tout particulièrement en Flandre avec «l’Interculturalism, Migration and Minority Research Center», dans le cadre du projet  « Relations ethniques, langue et éducation : développement de projets comparatifs », qui bénéficie d’un soutien du MRI et du gouvernement flamand. En plus des questions de réussite et de cheminement scolaires (voir page 16), la collaboration touche un second thème : l’école et les relations entre les deux communautés linguistiques, qui associe Rudi Jansens (Vrije Universitat Bruxelles), Laurence Mettewie (Université de Namur), Patricia Lamarre (Université de Montréal) et Benoît Côté (université de Sherbooke). Les chercheurs s’intéressent aux usages, aux identités et aux idéologies linguistiques chez des jeunes fréquentant des milieux scolaires plus ou moins diversifiés ainsi qu’à diverses initiatives de jumelage ou de rapprochement entre les communautés linguistiques.

À plus long terme, dans le cadre des deux volets, la Chaire vise à encourager l’échange et la mobilité des doctorants, et surtout des postdoctorants, intéressés aux questions d’éducation et de diversité dans des contextes d’ambiguïté linguistique et identitaire, tout en faisant progresser les collaborations amorcées vers la réalisation de terrains de recherche communs. L’équipe soumettra donc une nouvelle demande à la Coopération Québec-Flandre qui doit se réunir en 2011.

En ce qui concerne la Catalogne, à l’exception du colloque prévu l’an prochain, cette année, les liens ont été moins importants. Trois chercheurs catalans ainsi qu’une postdoctorante ont toutefois effectué un séjour d’étude et de recherche l’été dernier au CEETUM et deux articles de ces personnes (Garreta, Palaudarias) ont été inclus à des publications de la Chaire (soit respectivement les numéros spéciaux de la revue Context sur l’enseignement de l’Islam et du monde musulman et de Thèmes canadiens sur la réussite scolaire des élèves issus de l’immigration).

3)        Le pluralisme et l’éducation dans les pays multiculturels en émergence

Comme par les années passées, les activités de la Chaire sous ce thème portent essentiellement sur l’Inde et sur deux partenaires privilégiés : la Jawaharlal Nehru University (JNU) et la National University for Educational, Planning and Administration (NUEPA). Dans le premier cas, la collaboration s’inscrit dans le cadre d’une entente de partenariat entre le CEETUM et le Center for Canadian and Latin-American Studies (CCUSLAS) entérinée par l’Université de Montréal et la JNU, qui a également bénéficié d’un soutien de la Direction des relations internationales de l’Université de Montréal et du ministère des Relations internationales (MRI) du Québec.

En 2009-2010, la Chaire, en collaboration avec le CEETUM, a accueilli deux chercheurs de ce Centre. La venue en octobre 2009 du directeur des études canadiennes du CCUSLAS, le professeur Abdoul Nafey, a coïncidé avec le lancement canadien de l’ouvrage «Multiculturalism : Public Policies and Problem Areas in Canada and India» (C. Raj et M. Mc Andrew, Manak Publishers 2009) lors d’une conférence où il a présenté ses travaux sur la situation des minorités musulmanes en Inde, entre autres sur le plan scolaire. En mars 2010, nous avons accueilli la professeure Pritti Singh, qui s’intéresse aux politiques de multiculturalisme ainsi qu’à la situation des populations autochtones dans les deux contextes. En plus de se familiariser avec la recherche québécoise sur ces enjeux, elle a participé au panel sur les approches comparatives, dans le cadre de la conférence nationale Metropolis, décrit plus haut. Ces séjours ont permis, entre autres, de préciser le contenu d’un séminaire qui permettra de poursuivre les collaborations amorcées.

Intitulé «Rethinking Equity in India and Quebec : Towards Inclusive Societies», ce séminaire, co-organisé par le CEETUM, le pôle de recherche sur l’Inde et l’Asie du Sud (UdeM) et le CCUSLAS, se tiendra en mai 2011. Il vise trois objectifs : 1) permettre à un groupe choisi de chercheurs et de décideurs indiens et québécois de se familiariser avec leur contexte respectif de relations ethniques, en accordant une importance toute particulière aux enjeux d’inclusion et d’équité, 2) favoriser l’identification d’intérêts communs au plan des recherche ou des politiques et 3) soutenir le développement de collaborations futures, telles des articles communs ou des projets de recherche. Une trentaine de participants, dont une quinzaine de présentateurs, se pencheront sur trois enjeux : la laïcité, la diversité religieuse et les relations ethniques, les programmes d’affirmation positive et l’équité et, enfin, le rôle de l’éducation et des médias dans la construction d’une société inclusive. Il comprendra également un panel public intitulé : «Three Years after the Bouchard-Taylor and Sachar Reports : What Assessement, What Impact ?». Des demandes de soutien pour cet événement sont actuellement en préparation auprès de l’Institut indo-canadien Shastri et du CRSH.

Par ailleurs, les liens avec la National University for Educational Planning and Administration (NUEPA) se poursuivent. La titulaire a été notamment invitée en décembre dernier à participer à la formation des directeurs des écoles musulmanes de la Madrassa Board of Education de l’État du West Bengal, dans le cadre d’un programme sous la direction de madame Najma Akhtar, la directrice du Département d’administration de cette institution. Nous avons profité de cette occasion pour mener une dizaine d’entrevues avec des responsables de politiques publiques et directeurs d’écoles musulmanes portant sur le rôle de telles institutions dans l’accès à l’éducation, notamment pour les filles, les défis qu’elles rencontrent et, enfin, l’équilibre qu’elles recherchent entre les valeurs civiques communes et les particularismes religieux. Trois visites d’établissements ont été effectuées. Cependant, le développement du projet de recherche plus vaste sur cette question a été moins rapide que prévu, à cause, d’une part, du surcroît de travail du partenaire indien et de changements administratifs à la NUEPA et, d’autre part, de la décision qu’a pris la Chaire de ne pas soumettre l’an dernier un projet général sur les écoles ethnospécifiques.

Finalement, signalons que si ce projet se développe, nous y associerons des chercheurs de l’Université de l’Assam à Silchar dans le cadre d’une entente de coopération sur les questions de diversité biologique et culturelle qui vient d’être signée par l’Université de Montréal avec cette institution, suite à la visite, en juin 2010, du vice-recteur de cette université, le professeur G.D. Sharma.

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Component 3 – Policies and Practices from a Comparative Perspective

Under this component, based mainly on secondary data, the Chair seeks to establish and develop comparative, synthetic and relevant knowledge on the policies and practices related to ethnic relations in schools and to the schooling of national minorities or immigrant groups. Activities are centered on three fields of study.

1)        The Education of Immigrants in Other Canadian Provinces and Immigrant-receiving Countries.

Work carried out specifically in this area has been limited this year. Nonetheless, we consider that our work on the schooling of religious minorities (Muslim and more recently Jewish), as well as our studies on the educational pathways and performance of students of immigrant origins which have a comparative dimension, contribute to this component. In the framework of work anticipated in 2010-2011 for the FQRSC team, we plan to organize a session dedicated to the issue of school integration among immigrant students living outside of large urban centres. In this session, which will be held during the Association for Inter-Cultural Research (ARIC)’s meetings at the University of Sherbrooke in June, 2011, in addition to work on Quebec a  range of Canadian and foreign contributions will also be invited.

2) Schooling of Host Communities and of Newcomers in Double Majority Societies

The Chair has been very active this year in this second area. For one, we have published a major piece summarizing work of the last ten years of the Réseau sur l’éducation dans les sociétés divisées (Network on Education in Divided Societies): “Les majorités fragiles et l’éducation : Belgique, Catalogne, Irlande du Nord, Québec”  (Translated: Fragile Majorities and Education: Belgium, Catalonia, Northern Ireland, Quebec) (PUM). This was launched during the 12th National Metropolis Conference on March 19, 2010 as part of a panel organized by the Chair titled “Les approches comparatives dans l’étude de l’intégration et des relations ethniques : intérêt et défis” (Translated: Comparative Approaches in the Study of Integration and Ethnic Relations: Assets and Challenges), that also highlighted the value of two other works by the Chair: “Multiculturalism: Public Policy and Problem Areas in Canada and India” published last year and “The Education of Muslim Minority Students: Comparative Perspectives,” described above. The piece departs with the proposition that all too often one has the tendency to consider ethnic relations as involving a dominant majority that exercises its power on a set of minorities. It then turns to several cases rather removed from that model, such as Belgium and Northern Ireland where two groups share a delicately balanced influence over State control, and Quebec and Catalonia where clearly identifiable majorities at the local level exert an ambiguous dominance linked to their status as a minority at the national level. The role of education in the maintenance or the transformation of ethnic boundaries and of identities in such contexts is addressed through several issues, at times controversial. These include common schooling, the crossing of educational frontiers and rapprochement, the teaching of history amidst multiple memories, the linguistic integration of immigrants, and the taking into account of diversity in schools.

 This book also benefitted from a European launching, under the aegis of the Delegate General of Quebec in Brussels M. Christos Sirros on May 20, 2010. Following the presentation of the book by the Chair, our colleague Johan Leman proposed a critical analysis in light of the current situation in Belgium. In addition to receiving good press coverage in that country, the event appeared for several weeks on the international portal of the Government of Quebec.

In the longer term, we anticipate organizing a similar event aimed at the Catalonian public, and if possible involving the Office of Quebec in Barcelona during the colloquium “Éducation et Nation” organized for next October 21-22 by the Institut National de la Recherche Pédagogique (National Educational Research Institute), in which the Chair will present some conclusions from the piece in the presentation titled “Majorités fragiles, pluralisme et éducation : les leçons de l’enseignement de l’histoire au Québec” (Translated: Fragile Majorities, Pluralism and Education: Lessons from History Teaching in Quebec). Moreover, in order to ensure broader international diffusion, talks are underway with several Anglophone publishers.

The Chair also maintained links with partner institutions in the Réseau sur l’éducation dans les sociétés divisées (Network on Education in Divided Societies), particularly in Flanders with the “Interculturalism, Migration and Minority Research Center,” as part of the project “Relations ethniques, langue et éducation: développement de projets comparatifs” (Translated: Ethnic Relations, Language and Education: the Development of Comparative Projects), that received the support of the MRI and the Flemish government. As well as addressing issues of educational success and pathways (see page 17), the collaboration touches on a second theme: the role of schooling in the relationship between linguistic communities. It involved Rudi Jansens (Vrije Universitat Bruxelles), Laurence Mettewie (Université de Namur), Patricia Lamarre (Université de Montréal) and Benoît Côté (Université de Sherbooke), all interested in language use and linguistic identities and ideologies among youth attending educational facilities of greater or lesser degrees of diversity, as well as in diverse twining programs for reconciling differences between linguistic communities.

Through these two teams, the Chair aims to encourage the exchange and mobility of doctoral candidates and especially post-doctoral fellows interested in education and diversity in contexts of linguistic ambiguity, all the while carrying collaborations already underway towards establishing common research sites. Therefore, the team will submit a new application to the joint Coopération Commission Québec-Flandres expected to meet in 2011.

Regarding Catalonia, with the exception of a colloquium anticipated for next year, ties have been less significant. Three Catalonian researchers and a post-doctoral fellow were hosted last summer at the CEETUM, and two articles from these individuals (Garreta, Palaudarias) were included in publications by the Chair (in special issues respectively of the journal Context on the teaching of Islam and the Muslim world, and of Thèmes canadiens on academic achievement of immigrant origin students).

3) Pluralism and Education in Multicultural Emerging Countries

As in previous years, the Chair’s activities under this theme principally focus on India and on two key partners: the Jawaharlal Nehru University (JNU) and the National University for Educational Planning and Administration (NUEPA). In the first case, the collaboration is part of a partnership agreement between the CEETUM and the Center for Canadian and Latin-American Studies (CCUSLAS) ratified by the Université de Montréal and the JNU, that has received the support of the International Relations Unit of the Université de Montréal and of Quebec’s Ministry of International Relations (MRI).

In 2009-2010, in collaboration with the CEETUM the Chair welcomed two researchers to the centre. The visit in October 2009 of the director of Canadian Studies of the CCUSLAS, Professor Abdoul Nafey concided with the Canadian launching of “Multiculturalism: Public Policies and Problem Areas in Canada and India” (C. Raj and M. McAndrew, Manak Publishers 2009). He presented his work on the situation of Muslim minorities in India, among other themes in the educational sphere. In March 2010, we welcomed Professor Pritti Singh, who specializes in multiculturalism policies and the situation of aboriginal populations in both contexts. In addition to familiarizing herself with research in Quebec in this realm, she participated in a panel on comparative approaches as part of the National Metropolis Conference described above. Among other things, these visits permitted the specification of content for a seminar that will permit future collaborations.

Titled “Rethinking Equity in India and Quebec: Towards Inclusive Societies,” this seminar co-organized by the CEETUM, the Research Interest Group on India and South Asia (UdeM) and the CCUSLAS, will be held in May 2011. It follows three objectives: 1) to permit a selected group of Indian and Quebec researchers and decision-makers to familiarize themselves with their respective contexts of ethnic relations, with special focus on issues of inclusion and equity, 2) to foster the identification of common research and policy interests, and 3) to support the development of future collaborations, such as publishing articles together or pursuing research projects. Approximately thirty participants, of which half will be presenters, will focus on three areas of interest: secularism, religious diversity, and ethnic relations; affirmative action and equity programs; and finally, the role of education and media in the construction of an inclusive society. It will also involve a public panel titled: “Three Years after the Bouchard-Taylor and Sachar Reports: What Assessment, What Impact?” Applications for funding this event are currently being prepared for submission to the Shastri Indo-Canadian Institute and the SSHRC.

In other respects, ties with the National University for Educational Planning and Administration (NUEPA) are still being pursued. The Chair was invited last December to participate in the training of Muslim school principals in the Madrassa Board of Education in the State of West Bengal, as part of a program under the supervision of Najma Akhtar, director of the Administration Department of that institution. They took advantage of this opportunity to carry out ten interviews with policy-makers and with Muslim school principals on the role of such institutions in access to education, notably for girls, challenges faced, and the balance sought between common civic values and religious particularities. Three visits to educational establishments were also made. Nevertheless, development of a wider research project on this question has been less swift than expected, in part due to the heavy workload of our Indian partners and administrative changes in the NUEPA, and in part due to the decision taken by the Chair not to pursue a wider project on ethno-specific schools this past year.

Finally, we underscore that in the case that this project does develop, we will involve researchers from the University of Assam in Silchar as part of a cooperative agreement around questions of biological and cultural diversity that was recently signed between the Université de Montréal and that institution, following a June 2010 visit by the vice-chancellor of that university, Professor G. D. Sharma.